Broken Hearted melody 

La Note blanche revient parmi vous grâce aux ondes de Balises pour une émission entièrement dédiée … aux femmes …

Pour écouter l’émission, cliquez sur les liens ci-dessous :

Radio Balises : https://radiobalises.com/station/broken-hearted-melody/

Soundcloud : https://soundcloud.com/la-note-blanche/e112s06-la-note-blanche-broken-hearted-melody

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Après les hommes qui chantent l’amour de la dernière émission, notamment grâce à Elvis Presley, B. B King ou encore Otis Redding, pour cette édition, place aux femmes. Par conséquent, nous commencerons sur la planète du jazz vocale avec une diva très connue dans le milieu : Sarah Vaughan. Âgée de 18 ans, en octobre 1942, Sarah Vaughan gagna un concours de chant à l’Apollo. Le monde du jazz s’éprit de cette jeune femme aux yeux d’amande et pleine de sensualité. Elle se sentait à l’aise dans tous les styles. En 1951, elle fit partie de la plus grande affiche du Carnegie Hall, avec Count Basie, Charlie Parker et Billie Holiday. Elle accéda au statut de star, mais son chant ne se limitait pas au jazz car elle aborde un registre plus sentimental et sophistiqué avec cordes, ce qui lui fut d’ailleurs aussi reproché. Elle accompagna la crème des musiciens de jazz dont Miles Davis, Clifford Brown, Quincy Jones et Benny Carter.

La voix de Sarah Vaughan est reconnaissable entre toutes : dans les graves, elle rappelle le saxophone et dans les aigus, elle fait preuve d’une élégance absolue. Vous remarquerez que sa voix accompagne tour à tour tous les instruments de l’orchestre. Sarah Vaughan aime également jouer avec le volume de sa voix et avec son ampleur. Vous découvrirez cette diva en musique grâce aux trois morceaux : « Broken Hearted melody », « Inner city blues » et « Sweet gingerbreadman » extraits de l’album « The best of Sarah Vaughan, the divine one » sorti en 2011 sur le label Drew’s.

Je vous laisse rêvasser sur la voix suave de Sarah Vaughan dans la Note blanche …

Nous poursuivrons cette session vocale avec une des plus grandes déesses du genre : Billie Holiday. Le producteur-découvreur John Hammond fit de Billie Holiday une grande star. La chanteuse incarne la tragédie de la chanteuse noire, née dans un milieu pauvre, violée quand elle avait dix ans et confiée à une institution religieuse. Elle fut prostituée et condamnée à la prison, droguée… Une sorte de malédiction la poursuivrait toute sa vie. John Hammond l’emmena en studio pour y graver des thèmes avec l’orchestre de Benny Goodman.




C’est en interprétant « Strange fruit » en 1939 que Billie se révéla grande chanteuse miaulante, pleine de sentiments et de tristesse. Elle fut accompagnée des plus grands, de Duke Ellington ou du saxophoniste Lester Young. Mais la gloire n’atténua pas la douleur d’être une chanteuse noire dans une Amérique ségrégationniste. Lorsqu’elle chantait au sein de l’orchestre du blanc Artie Shaw, elle devait passer par la porte de service. Cette lutte l’épuisa, et Billie, alcoolique, la santé ruinée, mourut à quarante ans. Nous enchaînerons en musique avec la voix suave, douce et douloureuse à la fois de Billie Holiday avec les titres : « You’ve changed » et « I don’t want to cry anymore » tous deux extraits de l’album : « Billie Holiday, Broadcast performance » sorti en 1993 sur le label ESP Disk.

À vos casques chers auditeurs et laissez vous bercer par la voix de Billie Holiday dans la Note blanche …

Après la divine Billy Holiday, passons à la déesse Ella Fitzgerald, qui est l’une des plus importantes chanteuses de jazz ! Elle est d’ailleurs connu sous le surnom de la « plus grande dame du jazz », à la suite de l’apogée du swing! En effet, la chanteuse a remporté de nombreuses récompenses dont 13 Grammys Awards! Et tout cela grâce à sa tessiture de voix à trois octaves. Fitzerald est surtout remarquée pour la pureté de sa voix et sa capacité d’improvisation, particulièrement en scat.

Le scat est une forme d’improvisation vocale où des onomatopées sont utilisés à la place des paroles.¨Par exemple, sa version de « Mack the Knife » est l’une de ses improvisations les plus connus. Pour l’anecdote, lors du concert sur le morceau « Mack the Knife », la chanteuse a eu un trou de mémoire qu’elle tout de même poursuivi sans la moindre hésitation en alternant le scat et des paroles improvisées. Plutôt classe, n’est-ce pas? De plus, elle a joué en concert avec les plus importants groupes et solistes. Son véritable rôle était « instrumentiste à voix ». Elle chante avec de nombreux partenaires comme Oscar Peterson, Count Basie, Joe Pass avec le titre « Speak Love », nous avons Dizzie Gillespie puis elle ouvre également un concert avec un titre de Duke Ellington : « Take the « A » train » dont elle fut une des rares à chanter des paroles sur ce morceau. Elle connu également un grand amour musical en compagnie de Louis Amstrong! « Porgy & Bess » est son enregistrement le plus célèbre avec la légende du jazz. Mais elle a aussi enregistré avec lui le célèbre album « Ella & Louis » qui eut une telle renommée que Granz lui demanda d’enregistrer un « Ella & Louis again ».




Côté cœur,sachez que la chanteuse s’est mariée deux fois. Une fois avec Benny Kornegay et une autre fois avec le célèbre bassiste Ray Brown. Déjà devenue aveugle à cause de son diabète, on dut l’amputer des jambes en 1993 et elle mourut à Beverly Hills en 1996… Suite à cette triste annonce, rendons lui hommage en musique. Pour commencer, vous entendrez le fameux titre « Make the knife », issue du live à Berlin sorti en 1960 chez le label Verve, ensuite vous aurez le morceau de Duke Ellington « Take the « A » Train » extrait de l’album « Ella Fitzgerald sings the Duke Ellington songbook » sorti en 1957 sur le label Verve, les titre « Let’s call the whole thing off » et « Summertime » dans lesquels elle chante en compagnie de Louis Amstrong dans l’album « Best-of Ella Fitzgerald & Louis Amstrong » sorti en 1997 sur le label Polygram Records.

Laissez vous porter par la voix douce et sensuelle d’Ella Fitzgerald dans la Note Blanche …

Suite à la divine voix d’Ella Fitzgerald, nous passerons à une autre diva un peu plus funky et surtout très originale dans son genre : Shirley Ellis. Américaine et chanteuse de soul, Shirley Ellis est d’origine des Caraïbes. Elle a surtout été reconnue pour sa nouveauté ainsi que pour son célèbre frappé dans les titres « Nitty Gritty » sorti en 1963 et sa chanson « Clapping song » sorti en 1965 et vendu à plus d’un million d’exemplaires avec en prime un disque d’or.

Par conséquent, je vous propose de claquer des mains en compagnie de Shirley Ellis grâce aux morceaux « The Nitty Gritty », « The Clapping song », « CC Rider », « This is Beautiful », « Takin’ care of business » et enfin le titre « That’s what the Nitty Gritty » issus de l’album « The Very Best-of of Shirley Ellis » sorti en 1995 sur le label Taragon records.

Claquez des talons dans la Note Blanche grâce à la voix endiablée de Shirley Ellis …

Après avoir suivi et écouté la période du jazz vocal, je terminerai l’émission sur les rebelles du jazz vocal, et oui chers auditeurs : ils existent ! Comme son homologue instrumental, le jazz vocal a subi de violentes transformations depuis le blues classique. Pendant la seconde guerre mondiale et ensuite une nouvelle génération révoltée et caustique a pris la relève avec par exemple le scat grâce à Ella Fitzgerald. La naissance du Mouvement des droits civiques et le réveil des Noirs américains pendant les années cinquante influencent le jazz. La musique devient alors un acte politique mais au lieu de le subir comme leurs aînées noires, les nouvelles personnalités prennent l’uniforme du combat.

Deux figurent importantes surgissent pour ce style, il s’agit d’Abbey Lincoln et de la grande déesse Nina Simone. Cette dernière rêvait d’être concertiste classique mais elle ne put assouvir cette ambition à cause de sa couleur de peau. Et elle en conçut bien sûr une vive amertume. Pourtant, étant issue des clubs enfumés de New-York, Nina Simone trouva peu à peu sa place au sein de la musique noire et devint populaire tout en participant à la révolte sociale. Nous écouterons un morceau de cette personnalité « Four Women », extrait du coffret intitulé « Four women » sorti en 2003 sur le label Verve.

La Note blanche vous recommande les mouchoirs car la voix de la diva dégage toute l’émotion de sa vie riche et tourmentée …

C’est sur ces dernières notes féminines que la Note blanche se doit maintenant de vous dire « au revoir »… Comme d’habitude, la Note blanche reviendra sur les ondes Radio Balises pour de nouvelles surprises en musique. Ainsi, rendez-vous jeudi prochain à 18h pour de nouvelles aventures en musique ainsi que lundi à 15h pour la rediffusion de cette émission. Pour les musicovores, sachez que vous pouvez pianioter de vos dix petits doigts de mélomane :

Playlist :

  • Générique  : More Flava · Malcolm K
  • Mixe 1 : Sarah Vaughan « Broken Hearted melody » (02’26) « Inner city blues (04’15) « Sweet gingerbreadman » (03’08)
  • Mixe 2 : Billie Holiday 1) « You’ve changed » de (03’20) 2)« I don’t want to cry anymore » de Billie Holiday (03’56)
  • Mixe 3 : Ella Fitzgerald 1)« Make the knife » 2)« Take the « A » Train » 3)« Let’s call the whole thing off » 4) « Summertime »(19’36)
  • Mixe 4 : Shirley Ellis 1)« The Nitty Gritty » 2)« The Clapping song » 3)« CC Rider » (7’23)
  • Mixe 5 : Nina Simone 1)« Four Women » de (04’27)
  • Générique de fin : Nina Simone « Four Women » de (04’27)

Émission réalisée et rédigée par la Note blanche (Blas Priscille)

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